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martes, 5 de enero de 2010

Un regalo especial




Uno de mis pintores favoritos (y además contemporáneos), Üzeyir Çayci, me mandó por correo electrónico tres de sus más recientes obras.

Imagínense mi cara de alegría. Nunca me imaginé que tuviera este regalo en mi bandeja de entrada.

Gracias, Üzeyir.





Geçtikçe baharların kıyısından…

Biri karanlıkta çıplak, diğeri gece yarısında yorgun… Bir başkasının babasının babası benzerdi oğlunun oğluna. Kırardı testiyi, sonra ağlardı. Değirmenci öğüttükçe zamanı, buğday un, un da ekmek olurdu.

Rüzgâr kuş sesi gibi pencere aralığındaydı. Seçilmiş renklere rağmen her şey simsiyahtı… Fark
edilmiyordu ilkbaharlar. Kedi gözleri sürüklenip gidiyordu Paris sokaklarından. Uzaklarda merdivenler yukarı çıkarıyordu ak saçlıları… Yakınlarda merdivenler derinliğine indiriyordu yırtılmış yamaçları. Soğukluktan yüzleri eskimişti insanların… Onlar önceden biliyorlardı “gölgelerin utanmadıklarını...” Yarın yine aydınlıklar yüreklerinden vurulacaklardı! Çığlıklar kaplayacaktı ortalığı… Gülleri fark
ettirmeyecekti acılar… Pencere önlerini saracaktı korku duvarları... Oldukça zor açılacaktı kapılar.

Paylaşılmayan pırıl pırıl gökyüzü, denizleri okşayan martılar yırtılmış resimlerle düşecekti ayak
altlarına. Biri karanlıkta çıplak, diğeri gece
yarısında yorgun… Bir başkasının babasının babası, benzerdi oğlunun oğluna. Kırardı testiyi, sonra ağlardı. Değirmenci öğüttükçe zamanı, buğday un, un da ekmek olurdu.

Rüzgâr kuş sesi gibi pencere aralığındaydı. Seçilmiş renklere rağmen her şey simsiyahtı… fark
edilmiyordu ilkbaharlar. Yarın yine aydınlıklar yüreklerinden vurulacaklardı! Çığlıklar kaplayacaktı ortalığı… Gülleri fark ettirmeyecekti acılar…

Üzeyir Lokman ÇAYCI
Paris, 31.05.2003

Au fur et à mesure qu’on frole les printemps...

L’un est nu dans le noir, l’autre fatigué en pleine nuit…Le père du père d’un autre ressemblait au fils de son fils. D’abord il cassait la cruche, ensuite il pleurait.
Au fur et à mesure que le meunier moulait le temps, le blé devenait farine et la farine devenait pain.
Le vent était dans la fenêtre entr’ouverte tel un chant d’oiseau.
Malgré les couleurs choisies, tout était entièrement noir… on ne distinguait pas les printemps. Tout emportés, les yeux de chat filaient dans les rues de Paris. A des lieux lointains, les escaliers permettaient aux gens à cheveux blancs de monter plus haut… Plus près, les escaliers descendaient en profondeur les versants déchirés. Les visages des gens étaient usés de froid… Ils savaient d’avance que « les ombres n’ont jamais honte… »
Demain les clartés seront encore touchées en plein cœur ! Les cris se répandront partout… Les chagrins empêcheront de voir les roses…
Les murs de peur seront dressés devant les fenêtres… Les portes s’ouvriront péniblement… Le ciel tout cristallin non partagé et les mouettes caressant les mers tomberont en images sur les pieds.
L’un est nu dans le noir, l’autre fatigué en pleine nuit…Le père du père d’un autre ressemblait au fils de son fils. D’abord il cassait la cruche, ensuite il pleurait.
Au fur et à mesure que le meunier moulait le temps, le blé devenait farine et la farine devenait pain.
Le vent était dans la fenêtre entr’ouverte tel un chant d’oiseau.
Malgré les couleurs choisies, tout était entièrement noir… on ne distinguait pas les printemps.
Demain les clartés seront encore touchées en plein cœur ! Les cris se répandront partout… Les chagrins empêcheront de voir les roses…

Üzeyir Lokman ÇAYCI

Paris, le 31.05.2003
Traduit du turc par Yakup YURT

Moving Along, One Brushes Against Spring

The one is naked in the dark,
the other exhausted in the fullness of night...
the father of the father of one resembles the son of his son.
First he broke the jug, then he mourned.
As things move along, the miller shapes the weather,
the wheat becomes flour, and the flour becomes bread.
The wind was in a window, open to the song of a bird.
In spite of the colors chosen, all was black...
It is not clear it is spring.
Carried away, the eyes of a cat
spin in the streets of Paris.
In faraway places, stairs allow
those with white hair to climb highest...
nearby, the stairs descend into the depths,
their sides torn up.
People with faces worn out from the cold
knew in advance that "the shadows are never honest."
Tomorrow, a full heart will diminish clarity.
Cries will spill and spread everywhere,
sorrows will obscure the roses.
Walls of fear will rise up in front of windows
and doors will open with difficulty.
Crystal clear sky will not be shared
and gulls caressing the seas will fall
on images, on feet.
The one is naked in the dark,
the other exhausted in the fullness of night...
the father of the father of one resembles the son of his son.
First he broke the jug, then he mourned.
As things move along, the miller shapes the weather,
the wheat becomes flour, and the flour becomes bread.
The wind was in a window, open to the song of a bird.
In spite of the colors chosen, all was black...
It is not clear it is spring.
Tomorrow, a full heart will diminish clarity.
Cries will spill and spread everywhere,
sorrows will obscure the roses.

Copyright © Üzeyir Lokman ÇAYCI
Paris, 31.05.2004
Traduit par by Yakup YURT en français
French free verse translated into English free verse by Joneve McCormick

VORBEIGEHEND AN DEN RÄNDERN DER FRÜHLINGE...

Der eine ist in der Dunkelheit nackt, der andere im Mitternacht müde... Der Vater eines anderen Vaters, ähnelte dem Sohn des Sohnes eines anderen. Er zerbrach die Schlüssel und weinte danach. Wenn der Müller die Windmühle betätigte und die Zeit mahlte, wurde aus dem Weizen Mehl, und aus dem Mehl Brot.
Der Wind war wie das Zwitchern der Vögel zwischen den Fenstern. Obwohl die Farben ausgewählt waren, war alles Pechschwarz... Die Frühlinge konnten nicht wahrgenommen werden. Katzenaugen zogen sich schleppend durch die Strassen von Paris. In der Ferne wurden grauhaarige durch Rolltreppen nach oben befördert. In der Nähe führten Treppen in die Tiefe der zerrissenen Hügel. Die Gesichter der Menschen waren veraltet in der Kälte... Sie wußten schon vorher "dass die Schatten sich nicht schämen..."
Morgen wird wieder die Helligkeit mitten durch das Herz angeschossen! Geschreie würden sich in der Umgebung verbreiten. Die Leiden würden die Rosen nicht bemerken lassen...
Angstwände würden sich vor den Fenstern ausbreiten... Zu schwer würden sich die Türen öffnen lassen.
Der nicht geteilte kristallklare Himmel, die Möven, die, die Meere streicheln, würden von zerrissenen Bildern zu Füssen fallen...
Der eine ist in der Dunkelheit nackt, der andere im Mitternacht müde... Der Vater eines anderen Vaters, ähnelte dem Sohn des Sohnes eines anderen. Er zerbrach die Schlüssel und weinte danach.
Wenn der Müller die Windmühle betätigte und die Zeit mahlte, wurde aus dem Weizen Mehl, und aus dem Mehl Brot.
Der Wind war wie das Zwitchern der Vögel zwischen den Fenstern. Obwohl die Farben ausgewählt waren, war alles Pechschwarz... Die Frühlinge konnten nicht wahrgenommen werden.
Morgen wird wieder die Helligkeit mitten durch das Herz angeschossen! Geschreie würden sich in der Umgebung verbreiten. Die Leiden würden die Rosen nicht bemerken lassen...

Üzeyir Lokman ÇAYCI
Paris, 31.05.2003

Übersetzung: Nuray LALE

Yer aldığı yayınlar :

A été publié dans :

° 00.09.2004 Verso, N° 118 (France)

Menu Fretin

Hiver 09 /10

Depuis bien longtemps, je lisais des poèmes d’Üzeyir Lokman ÇAYCI dans de nombreuses revues poétiques, agrémentés d’illustrations bien à lui entre mille autres reconnaissables ; il m’a paru intéressant de mettre le poète en lumière, de lui consacrer un numéro de Menu Fretin : Nous nous sommes mis d’accord et j’ai reçu toute la matière imaginable pour traiter ce dossier qui m’a fait voyager bien plus loin que Mantes la Ville.

En ce qui concerne Clark Ashton SMITH, il s’agit surtout des traductions de Jean HAUTEPIERRE qui s’est attelé à l’œuvre de ce grand original américain, qui a donné de brillantes versions de nos poètes français, tout en produisant une œuvre de fiction. Mais ne nous y trompons pas : Les poèmes de SMITH méritent à être connus !

Tous nos vœux pour deux mille dix !!!

Pierre MIRONER

Menu Fretin N° 36

ISSN=1763 8461

Résidence Bourgoigne/A

3, rue de Dijon

06000 Nice

Üzeyir Lokman ÇAYCI

Üzeyir Lokman ÇAYCI travaille à l’AFPA, c’est-à-dire l’Association pour la Formation professionnelle des adultes ; Bien que l’œuvre poétique d’Üzeyir Lokman ÇAYCI soit presque entièrement composée en turc, nombreux sont ses poèmes qui ont été traduit ; en espagnol, par Leo Castillo, Mercedes Ortega Gonzalez-Rubio et Manuel Guillermo Ortega ; en anglais par F. J. Bergmann, Richard Vallance et Joneve McCormick, à partir des travaux de Yakup YURT, traducteur de Üzeyir Lokman ÇAYCI en français. Il habite Mantes la Ville qu’il semble bien aimer, où il est Architecte d’intérieure et Concepteur industriel. Le parrain en poésie d’Üzeyir Lokman ÇAYCI est grand poète Ümit Yaşar Oğuzcan (Oğuzcan, sous le nom d’Ekrani, a publié en 1947 : «İnsanoğlu» et une Anthologie de la nouvelle poésie turque, aux éditions Regain, Monte-Carlo). Üzeyir Lokman ÇAYCI est un auteur très prolixe : Sa «Biographie» est sortie en turc en 89 ; libérée des contraintes formelles de notre prosodie, son œuvre retrouve les accents des poètes persans : Répétition d’une strophe, refrain, font de certains de ses poèmes (ou : «türkü ») des chants, où le thème qui incite à la réflexion ; leur fraîcheur d’Anatolie se charge de l’amertume de nos grandes cités et de reproches à l’encontre de notre société si difficillement charitable. Le poète résiste, il nous prose encore son sens de l’humour, une forme de sagesse que nous nommons humanisme, mais le modernisme francilien et l’actualité sociopolitiquee ont sapé les bases d’une philosophie, bien présente, malgré tout.

Pour le peu que j’en sache, la traduction de Joneve McCormick - à partir de français de Yakup YURT, parfois mot-à-mot ou plutôt : Littérale, mais jamais fausse, qui conserve coûte que coûte le ton un peu gauche du chant turc traditionnel – m’a semblé tout à fait intéressante, car par le fait l’écriture d’Üzeyir Lokman ÇAYCI redevient quotidienne et perdant de sa profondeur déliée de notre temps et proche encore du folklore, peut alors se lire comme une poésie à l’americaine, je veux dire héritiéreen partie des années 60. Certes le lecteur de Üzeyir Lokman ÇAYCI pourra y trouver une forme dénaturée du chant original, mais la poésie, à mon avis, y gagne aussi, car avec la traduction de Joneve McCormick, Üzeyir Lokman ÇAYCI sans aucune difficulté se range parmi non poètes contemporains. – On a glosé des milliers de pages sur les mérites et les approximations obligées de l’art de la traduction. On a même objecté souvent que «le poème préexiste à l’écriture» -et donc hypothèse un peu abrupte au premier regard se confirme.




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